Nous sommes partis tôt (enfin, tout est relatif, tôt pour des vacances au bord de la plage, pas à 5 h du matin non plus) car il nous fallait plus d'une heure de route pour rejoindre le point de départ de la balade. Après Cadaquès (ceux qui connaissent savent que la route est déjà étroite et

tortueuse), on quitte la ville et on se retrouve très rapidement sur ce chemin goudronné, certes, mais où souvent il n’y a pas la place de croiser un autre véhicule (et bien sûr, nous avons croisé le camion poubelle…).

La végétation Méditerranéenne est rase, peu d'arbres, et les quelques arbustes présentent de signes forts d'anémomorphose. On comprend que le vent peut souffler fort. La route sillonne sur la crête souvent, et on voit de part et d'autre de petites criques d'un bleu magnifique en contrebas. Parfois, on se croirait en Corse, dans le désert des Agriates, c'est frappant! Nous n’avions pas précisément repéré où aller, mais des panneaux indiquent bien le chemin. Plusieurs départs de randonnée sont possibles le long de la route, je pense qu’ils méritent tous d’être découverts.

Nous sommes allés ainsi jusqu’au phare d’où nous avons entrepris notre balade. Vers 9:00, le parking était quasiment vide. Nous avons aperçu au loin, dans une crique, une femme qui bronzait tranquillement, et c’est tout !

Plusieurs chemins de randonnée débutent là, il suffit de choisir sa longueur et sa difficulté, et de suivre le balisage. Il y a peu de risque de se perdre. En revanche, mieux vaut prévoir de l’eau, de la crème et un chapeau, car le soleil tape!

Les géologues peuvent s'en donner à cœur joie, en quittant Cadaques, on croise des roches typiques d'un métamorphisme HT-BP au cœur des métapélites et pegmatites.

Bon, j’avoue que j’ai surtout regardé le paysage, plus que les cailloux, pour une fois ! (note pour plus tard : excellent endroit pour une sortie géologique…). C’est presque lunaire (mais la lune est bien visible au fond).

Nous avons marché jusqu'à trouver un coin qui nous plaisait pour nous asseoir un moment près de l'eau. La couleur était si belle entre bleu et turquoise, la mer si transparente que mon fils réclamait pour se baigner. Nous n'avons pas résisté longtemps pour dégainer nos maillots et piquer une tête! Quel régal!

Il y avait des oursins, des algues parfaitement rangées en ceintures, des bébés moules, des anémones… l’eau est si limpide que les fonds sont très visibles. C’est tellement agréable ! Puis nous nous sommes séchés sur un rocher, profitant de la douceur du soleil matinal, du paysage et de la quiétude du lieu.

C'est alors que les bateaux ont commencé à arriver, certains passant à vive allure avec des hordes de touristes, d'autres cherchant ou poser l'ancre. C'est à ce moment-là que nous avons décidé de repartir. Nous sommes donc revenus vers le phare, croisant de nombreux randonneurs.

Tous les publics se croisent, des jeunes en mode « selfie » avec leurs perches, d’autres recherchant aussi un point de baignade, des moins jeunes en tenues de randonnée. À notre retour, le parking était plein et le flot de voitures dans l’autre sens était continu.