Etre fascinée par le volcan Poas  et le plus grand cratère du monde.

Equipés d’une nouvelle roue et après une bonne nuit de sommeil, nous sommes partis vers le volcan Poas. Avant de quitter le B&B, notre hôte nous a montré les images de la webcam située au sommet et nous a dit qu’il ferait beau. Nous étions ravis. C’est l’un des 5 volcans actifs du Costa Rica. En route pour la découverte de cet immense cratère à 2704m d’altitude.

Le trajet.

Nous continuons à traverser cette zone vallonnée. La route est goudronnée, pas de souci, il faut juste rouler lentement à peu près partout ! On croise des champs de canne à sucre, puis des prairies broutées par des vaches. Je suis étonnée de voir énormément d’hortensias bleus (je les croyais réservés à la Bretagne 😉 ). Beaucoup de zones sont aussi recouvertes de serres, on semble y cultiver des fraises et des ananas. On débute l’ascension vers le sommet. La vue vers la vallée est très jolie. Les champs laissent place à la forêt.

L’arrivée au sommet.

Quand on atteint l’entrée du parc, on fait la queue en voiture pour obtenir une entrée puis pour avoir un ticket de parking. L’entrée coûte 15 dollars et le parking 3 dollars. La caissière nous montre la webcam, « c’est couvert » dit-elle. Elle s’assure qu’on veut quand même y aller. Tant pis, on y est, on y va !

Une allée de bitume conduit vers le cratère. La brume est de plus en plus épaisse et chargée de gouttelettes. Le temps fraîchit, le vent souffle, nous endossons nos vestes. Sur le côté, on croise nos premières fougères arborescentes, ainsi qu’une plante nommée parapluie du pauvre (on comprend pourquoi). 

Nous parcourons encore quelques dizaines de mètres pour atteindre le cratère. Et là, énorme déception. Derrière le panneau, c’est un mur blanc. On ne voit juste rien. Inutile de vous dire à quel point je suis déçue !

Un américain derrière nous me dit qu’il est venu l’an passé, que c’était pareil. Mais qu’il était allé faire un tour vers l’autre cratère et qu’à son retour, c’était dégagé.

Le lac Boto.

Nous avançons alors à travers une forêt très dense, formée de troncs sinueux et entremêlés, au milieu desquels la voie est cimentée. Peu de lumière passe, et la pluie qui est tombée donne une ambiance particulière. Après 10 minutes, nous atteignons l’autre cratère, plus ancien, et rempli d’eau. Son diamètre est de 400 m, l’eau est à 13 °C…

Le lac est très beau, l’eau est d’un bleu sombre. Il est bordé d’une végétation vert foncé. Le vent souffle toujours et on voit les nuages bouger. L’espoir renaît.

Le cratère principal : le plus grand du monde.

Nous redescendons vers le cratère actif. Et là, incroyable ! Tous les nuages sont partis. La vue est totalement dégagée. On voit très bien le cratère principal. 1300 mm de diamètre, 300 m de profondeur. C’est un stratovolcan basaltique. Le lac acide au centre dévoile sa couleur bleutée, les cônes de scories, etc. Un homme manœuvre un drone, je m’approche et lui demande ce qu’il fait. Il est bénévole pour le parc, et filme le cratère de très près. Ses images juste au-dessus du lac sont magnifiques. Je me contente de prendre des vues d’un peu plus loin, mais je suis ravie. Il me dit qu’il est venu une dizaine de fois et que ce n’était jamais aussi dégagé.

On reste sans doute plus des 20 minutes conseillées (à cause des émissions de soufre produites en permanence, mais on ne les sent pas trop en raison du vent). Je suis aux anges ! Nous repartons et la foule arrive derrière nous. Nous avons eu de la chance : presque personne et vue impeccable !

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Rédigé par

anne

" Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
 

Saint Augustin