L’hôtel proposait bien sur des sorties hors de prix, certains jours seulement. Ca tombait bien, nous n’y étions pas ces jours-là. Ils pouvaient aussi appeler des taxis, mais l’inflation était forte !! Nous sommes donc allés à la station de taxis à l’entrée du parc. Nous avons croisé un chauffeur très gentil qui nous a proposé un tarif nous semblant intéressant. Il nous a fait changer de l’argent avant de partir, et il a eu raison. En effet, on ne peut pas payer en carte bleue à l’entrée du parc côté argentin, et il est difficile de trouver des distributeurs dans ce coin…Et sans pesos, pas d'entrée au parc!

Il était vraiment sympathique. Il s’est même occupé de nous faire tamponner les passeports à la douane, et a pris le temps de s’arrêter au milieu du pont qui marque la frontière entre le Brésil et l’Argentine. Il est revenu nous chercher le soir à l’heure prévue, sans avoir demandé d’acompte pour le matin. Bref, c’était confortable pour un prix raisonnable, et assez rapide finalement (moins d’une heure en tout). Les baroudeurs et ceux qui ont le temps prendront le bus (mais il y a plusieurs changements).

Bien sûr, on avait déjà passé la surprise du 1er jour, l’immensité et le vrombissement. Mais le côté argentin est vraiment intéressant. On s’y déplace en petit train, côté aventurier garanti pour les enfants. Le parc est très pédagogique. De nombreux panneaux présentent la faune et la flore rencontrés, ainsi que les conditions de formation de ce site unique. On peut

marcher des kilomètres dans la forêt tropicale. Des grilles très sécurisées permettent de marcher à fleur d’eau (j’ai beaucoup pensé à ceux qui les ont installées, quel boulot !). Certaines zones sont, je pense, complètement accessibles en fauteuil roulant. On y a vu encore des coatis, des crocodiles, des papillons jaunes tourbillonnant en bande par centaines.

Nous n’avons pas fait tous les circuits, c’est bien trop pour une journée avec un enfant. Le matin, nous avons opté pour le Paseo Superior, qui permet de voir latéralement les chutes vues de face la veille, de marcher très près de l’eau et juste au-dessus des cascades, de traverser la forêt (cette partie est ombragée, c’est bien agréable). Après une rapide pause-déjeuner avec des empanadas vendus dans une gargote du parc, nous avons poursuivi avec le Paseo Garganta del Diablo, vu la veille de l’autre côté. Ce chemin est un peu plus monotone car on marche très longtemps sur les grilles au-dessus de l’eau

et en plein soleil (et ça cogne), la foule se presse… pour arriver aux gorges. Là c’est grandiose. On a l’impression qu’il y a de la concurrence entre les Brésiliens, qui ont le panorama complet sur les gorges, et les Argentins, qui sont venus construire là, juste sur la chute. Mais alors, quelle puissance! Je n’ai pas sorti mon appareil qui aurait été trempé, juste celui, étanche, de mon fils. C’était super, car, même si j’étais mouillée, là, j’ai séché rapidement vu la chaleur ! Le retour se fait par le même chemin, pas le plus sympa (mais difficile de faire autrement !).

Fatigués par tant de marche et de chaleur, nous avons fait une pause glace. Nous n’avons pas pu faire le circuit inférieur, trop long, ni l’Isla San Martin, qui était fermée. Nous n’avons pas non plus testé le bateau qui vient juste sous les cascades et qui doit être très impressionnant. Mais c’était une belle visite et

nous sommes ravis d’être allés de ce côté argentin. Nous sommes rentrés ensuite avec le taxi. Puis nous nous sommes jetés dans la piscine pour nous rafraîchir !! Je rajoute une page de mon carnet, je vois que vous aimez bien 😉 !