Nos amis nous avaient prévenus qu’en cas d’attaque, il fallait laisser son portefeuille sans rechigner. Ils avaient précisé que «  la vie a peu de valeur, ici ». Nous savions aussi que l’un d’eux s’était fait voler son portable pour le nouvel an au Christ Rédempteur. Les pickpockets semblent sévir sur les lieux très touristiques (Corcovado, Escalier Selaron, par exemple, là où la foule est souvent dense – comme à Paris). Nous avions donc opté pour des tenues discrètes. Je n’avais pas pris mon appareil photo habituel, mais un petit Lumix

par exemple. Franchement, nous ne nous sommes jamais sentis en danger, où que ce soit dans le pays d’ailleurs. La mixité est si forte qu’il est difficile de distinguer un brésilien d’un étranger (enfin, si, il paraît qu’on n’a pas la même démarche). Les gens ne sont pas hostiles. Et, avec la venue des JO, de nombreuses précautions ont été prises, si bien qu’à Rio, l’armée est présente partout, ce qui est assez dissuasif.

Là aussi, les moustiques et moi, c’est une grande histoire (vous ai-je parlé de ma tente noire de moustiques lors d’une nuit en campement au Canada ? et des 50 piqûres pendant la nuit, malgré la moustiquaire et les répulsifs ?). Bref, c’est un vrai problème, c’est aussi pour ça que je ne suis jamais allée dans les régions impaludées. Pourtant, l’Afrique et Madagascar me tentent… Alors, quand fin 2015 on a entendu parler de cette maladie, je me suis inquiétée.

Nous sommes allés à Rio juste après le Carnaval, et il semble que la ville ait été tellement aspergée d’insecticides de façon préventive que je n’ai pas vu un seul moustique de tout mon séjour (même pas à Iguaçu, pourtant c’est tropical…). Je peux parier qu’avant les JO, la dose sera encore plus forte ! Malgré tout, si vous avez peur, les pharmacies de Rio proposent des répulsifs très efficaces.

En bus.

Les cariocas marchent, beaucoup même. Le tarif des bus est élevé (plus d’un euro le ticket, cher vu le niveau de vie, et il faut en reprendre un à chaque correspondance). Les plus pauvres préfèrent donc se déplacer à pied. Pourtant, il existe des centaines de bus différents qui vont à peu près de partout à partout dans la ville. Ils sont souvent vieux, les horaires imprécis, la conduite sportive. Il y fait parfois trop chaud, parfois ils sont surclimatisés… Et surtout, ils roulent à toute allure, souvent sur 3 voies en parallèle, donc il est difficile de savoir exactement où et comment ils vont s’arrêter ! On a vu passer plus d’une fois celui qui nous intéressait, mais nous n’étions pas du bon côté de la route pour l’arrêter…

En métro.

Il existe un métro avec 3 lignes. Mais toutes passent aux mêmes endroits dans le centre, ce qui présente un intérêt limité. Le tarif est le même que les bus. Le métro est très moderne, spacieux, lumineux et tout de même pratique pour traverser la ville.

En taxi.

Les taxis sont très bon marché (enfin, comparé à la France…). Ils ne sont pas très regardants sur le nombre de passagers, donc dès qu’on est un peu nombreux, ça devient vite rentable (moins de l’équivalent de 10 euros pour traverser la ville, environ 20 pour aller du centre à l’aéroport). Attention tout de même à demander qu’il y ait le compteur. Attention aussi, près de la gare routière, on vous fait des voyages pré-payés avec un ticket. C’est un peu louche, bien plus cher, et on nous a fait prendre le chemin des écoliers…

A pied ou à vélo le dimanche.

Le dimanche, les avenues qui longent les plages de Copacabana et Ipanema sont piétonnes sur tout un côté, donc tout le monde marche, fait du roller ou du vélo. C’est vraiment agréable.

Dois-je vous raccompagner au marché 😉 ? On trouve plein de fruits et de légumes parfois inconnus, donc il est possible de très bien manger. Et si on veut aller au restaurant, pas de souci, ici aussi, il y a de bons restos, des terrasses avec des ventilateurs et des brumisateurs…
Un truc qu’on a adoré, ce sont les « restos au kilo ». Sur un principe de buffet, on prend une assiette, on met ce qu’on veut dedans, et on paye au poids. Nous avons opté pour des restos au kilo qui semblaient accueillir des ouvriers, et nous nous sommes à chaque fois régalés pour l’équivalent de 4 ou 5 euros.

Si on est touriste (ou pas), il faut absolument aller déguster les spécialités de Bahia qui sont servies à la feria hippie. Entre les acarajés (beignets à la farine de haricots) farci à la vatapa de crevettes, les gateaux comme le Pudim de Leite (aux œufs et lait concentré et caramel)… il y a de quoi se régaler. Pour ajouter un peu au folklore, les cuisinières portent des tenues traditionnelles de Bahia. On peu manger sur place quand une chaise se libère. Et il n’est pas rare qu’on vous propose une place restante sur une table déjà occupée.