Situé dans le parc du Flamingo, il a été imaginé par l’architecte brésilien Affonso Reidi. Sa structure est très impressionnante. C’est un bloc de béton porté par des arches. Au rez-de-chaussée, on entre après être passé sous la structure pavée par un magnifique escalier en spirale. Dans le bâtiment, de larges baies vitrées permettent d’admirer la baie et le Pain de Sucre. Le musée a perdu un partie de sa collection en 1978 dans un incendie. Il semble avoir été bien rempli de nouveau depuis. L’espace disponible permet d’accueillir de vastes installations. Pendant notre visite, plusieurs expositions étaient présentées.

J’ai aimé particulièrement celle de Iole de Freitas, une sculptrice brésilienne, qui a façonné d’immenses structures métalliques installées au 1^er étage du musée, en haut de l’escalier. Ces formes m’ont fait penser à l’installation vue au Guggenheim de Bilbao.
Il y avait en outre une rétrospective sur les derniers 50 ans de l’art brésilien, une autre sur le design de Madère. Etaient proposées de nombreuses installations vidéo pour lesquelles on pouvait s’étendre et regarder. Les garçons ont beaucoup aimé ces installations. De mon côté, je me suis régalée avec l’architecture (et la fraîcheur non négligeable !).

Nous y sommes allés juste après notre visite au Museu do Amanha. En effet, il est situé sur la même place, dans le Port. L’accès gratuit à la terrasse au dernier étage du bâtiment permet d’avoir une vue magnifique sur l'environnement. Le « toit fluide » est ondulé comme une vague. Il relie 2 bâtiments, un ancien et un nouveau, l’ensemble ayant ouvert en 2013.

Sur la terrasse, ce qui m’a semblé intéressant, c’est qu’il suffit de se retourner pour voir une favela à quelques mètres qui descend sur la vielle ville et fait face au moderne musée de demain. J’ai entendu Eric Emmanuel Schmitt dire pendant les JO que « Rio est plus un brouillon de ville qu’une ville ». J’imagine qu’en disant ces mots, il avait ce genre d’images en tête.

La visite de ce musée a été assez courte pour plusieurs raisons. La 1ere est que les musées ferment très tôt à Rio, souvent à 18h. Ensuite, nous venions de sortir d’une longue visite du musée de demain. Et enfin, un étage était en travaux, donc il n’en restait que 3 à voir !

Une exposition retraçait l’histoire de Rio depuis 450 ans, avec de nombreux objets anciens, des lithographies, des cartes, etc. Une autre a beaucoup plu à mon fils. C’était autour du Poème infini de Wlademir Dias-Pino. C’est un pionnier de la poésie concrète. Environ 800 de ses œuvres étaient présentées.

Celle qui a retenu notre attention est une « construction », à la façon d’un tangram. Dans chaque forme, une lettre, l’association formant un mot, et la composition, un poème. C’est un peu difficile à expliquer, mais ça se manipule très bien !

Enfin, une exposition présentait les œuvres de Fernando Lindote. Si vous ne le connaissez pas, vous avez forcément déjà croisé l’un de ses personnages : Zé Carioca. Il est plus connu sous le nom de José Carioca, repris par Disney, par exemple dans Les Trois Caballeros. Vous voyez ? Bref, c’était une visite plus hétéroclite et moins interactive.