5 jours à Madère, 3 circuits
Quelques remarques avant de partir
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Avertissement quant à l’aéroport…
Au départ, nous devions partir une semaine. C’était sans compter sur un facteur clé. Ceux qui sont allés sur cette île le savent et pourtant, je n’en avais rien su avant de partir… L’aéroport de Funchal est situé au Nord-Est de l’île. Il est coincé entre la montagne et la mer, et l’endroit est très souvent soumis au vent. A tel point qu’il arrive très fréquemment que les avions ne puissent pas atterrir. Ils sont alors réorientés vers les Canaries ou le Maroc en attendant que le vent cesse. C’est ainsi que notre départ a été reporté de 24h. En effet, avant de partir, nous savions que nous ne pourrions pas atterrir… Bien sûr, avec un vol spécial, impossible de décaler le retour en conséquence. Ajoutez à cela un enfant malade les deux premiers jours, et il vous restera 5 jours sur place, ce qui est un peu court 😉
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Partir avec un enfant
Madère est clairement une destination de repos pour les personnes âgées ou pour les passionnés de randonnée et de botanique. Y aller avec un enfant n’est sans doute pas la meilleure idée. S’il est trop grand pour être porté et trop petit pour marcher longtemps, les randonnée ne seront pas possibles. Il n’y a pas de vraie plage, c’est un caillou au milieu de l’océan. Il vaut mieux le savoir aussi, ou alors, être prêt à rester au bord de la piscine de l’hôtel quand le vent le permet (parce qu’il n’y a pas qu’à l’aéroport que le vent souffle).
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La végétation
Nous y sommes allés au printemps. Il y avait beaucoup de verdure et de nombreuses fleurs à voir, sur les talus comme dans les nombreux et très beaux jardins botaniques. C’est sans doute la saison idéale. A 600 km au large des côtes sud marocaines, l’île est réputée pour son climat subtropical modéré par l’altitude et l’océan. L’amplitude thermique est faible. La destination est agréable toute l’année, d’autant plus que le Gulf Stream contribue à tempérer l’eau.
Toutes les photos horizontales (format paysage) cachent un diaporama que vous pouvez faire défiler en cliquant sur les flèches!
Un circuit vers le Nord Est.
Au départ de Funchal, on est rapidement à l’aéroport, puis à Caniçal, zone franche qui a remplacé l’ancien petit port. On y trouve un musée de la Baleine, puisque les cachalots ont été chassés pendant plusieurs décennies sur cette île. Le musée retrace l’épopée de cette chasse. Des maquettes des baleinières, de l’usine, des animaux, des outils, des produits et des vidéos sont présentés. Tout est très bien exposé, et mon fils a adoré rentrer dans le sous-marin pour regarder des vidéos. Je recommande cette visite.
Si l’on continue vers la pointe de São Lourenço, on découvre un paysage plus sauvage, presque désertique et battu par les vents. Un sentier permet d’accéder à une petite plage de sable, et plusieurs chemins de randonnée longent les falaises de la pointe orientale de l’île. De là, on doit pouvoir repartir en voiture vers le Nord de l’île. Nous n’avons malheureusement pas eu le temps de découvrir cette partie.
Ce jour-là était un peu couvert, donc la vue était embrumée…
Un circuit vers l’Ouest.
La traversée des montagnes.
Toujours au départ de Funchal, nous sommes partis direction le petit port de pêche de Câmara de Lobos à l’ouest puis le Cabo Girão, un promontoire rocheux aménagé avec un plancher de verre permettant de « marcher sur le vide », la plage étant à 580 m plus bas. C’est un très bel endroit et l’aménagement est réussi.
De là, nous sommes partis plein nord, il fallait donc monter vers le col de l’Encumeada, à 1 007 m d’altitude, point culminant de cette route vers Sao Vicente. Une vraie route de montagne, avec de beaux points de vue et des virages ! Sao Vicente est un joli village où les restaurants et les terrasses ne manquent pas. Toutefois, tôt dans la saison, ils ne sont pas encore tous ouverts. L’église paroissiale est très jolie. Il serait dommage de manquer le cimetière qui lui fait face, tant il est paisible et fleuri.
Il faut visiter les grottes et le Centre du Volcanisme. Un parcours à travers plusieurs galeries formées par la lave vous donnera l’impression d’être avec Jules Verne dans Voyage au Centre de la Terre. On y voit des stalactites, des coulées de lave, de l’eau qui court. L’ensemble est tout très bien mis en valeur par l’éclairage. Le musée fait une bonne synthèse sur la formation géologique de l’île.
La côte Nord Ouest.
Quand on sort du village par le nord, on est face à l’océan, avec une plage de galets. Nous sommes partis vers l’Ouest, direction Porto Moniz. Cette partie de l’île est sublime, la vigne et les fleurs se disputent la place et les couleurs sont éclatantes. La route sillonne entre la côte et les falaises, passe sous des tunnels, et permet de voir quelques cascades se jeter dans l’océan.
Porto Moniz est connue pour ses piscines naturelles, aménagées entre les coulées de lave noire. Il faisait un peu froid, mais on a tenté la baignade. La mer passe par-dessus les bords de la piscine, renouvelant en permanence l’eau avec plus ou moins de force (plutôt « plus » le jour où nous y étions).
Après la baignade, nous sommes repartis à l’assaut de la montagne, direction Paul de Serra, un grand plateau herbeux au centre de l’île, où paissent des troupeaux et d’où l’on peut voir de part et d’autre l’océan tout proche en contrebas. On croise les réserves d’eau qui sont les points de départ des levadas, ces canaux qui irriguent l’île et permettent de se balader facilement sur des km. Certaines réserves servent également à la production hydro-électrique depuis les années 1970.
Funchal
La capitale est construite sur un grand amphithéâtre naturel avec le centre historique en bas, et les maisons aux tuiles rouges qui remontent de part et d’autre avec leurs jolis jardins.
Le centre était en travaux lors de notre visite, le port étant creusé pour accueillir des bateaux plus grands, et tout le front de mer étant en cours de réaménagement autour de ce projet. Nous avons surtout vu des barricades de chantier et entendu des marteaux piqueurs… j’imagine qu’une fois les travaux achevés, la balade sera très agréable.
Une agréable montée en téléphérique passe au-dessus des maisons. Elle permet d’accéder aux jardins du Monte Palace. Il s’agit d’un ancien hôtel de luxe transformé en musée et jardin. Il est organisé par thèmes avec une forte influence japonaise (carpes Koï et lasure rouge). Des azulejos sont mêlés à la végétation. C’est à découvrir!
Le Jardin Botanique est une autre excursion incontournable. 80 000 m2 de jardins avec des espèces exotiques, d’oiseaux tropicaux, une aire de conservation… et une vue magnifique sur toute la ville.
5 jours ne suffisent pas pour faire le tour de l’île et en profiter pleinement… il nous faudra revenir avec des chaussures de randonnée !
Madère n’a de toute évidence pas usurpé son surnom d’île aux fleurs. Ton programme était bien chargé. Merci pour cet article complet et très bien illustré.
C’est vrai, et je pense qu’en randonnée, on doit profiter encore davantage de ce fleurissement naturel!
Magnifique ! Ca fait rêver, c’est tout ce que j’aime 🙂
Magnifiques toutes ces fleurs que je n’aurai jamais dans mon jardin!
Je ne connais pas l’ile aux fleurs. J’irai peut-être un jour, moi qui adore les fleurs!
Ce qui est pénible pour un jardinier, c’est de voir que certaines poussent comme de la mauvaise herbe sur les talus à Madère 😉 alors qu’on n’arrive même pas à les sauver dans un pot chez nous!
Superbes photos, ça donne envie ! Et que de fleurs, je serais dans mon élément !
Très bon dimanche, bisous !
Cathy
Hi Anne, I have never been to Madeira — your pictures are very tempting —- gorgeous picturesque beaches —- and the world of plants is great. – Thanks for sharing these superb frames. Kindest regards Monika
There are only 2 or 3 real beaches where you can swim in Madeira, most of the coast is made of cliff (I prefer to tell you so that you’re not disappointed…)
I have never been there, but your pictures are very inviting, Anne.
I love the buildings in the city and all the greenery —- Ilove the atmosphere …………… Thanks for sharing MN
J’ai regardé cet article avec plaisir, je suis allée à Madère en avril !!! Effectivement c’est un destination que j’ai beaucoup aimée, mais que je ne conseillerai pas à n’importe qui. Il faut aimer (et pouvoir) marcher !!!
Mais oui, même pour conduire, c’est particulier! Les routes sont étroites, sinueuses…
Merci pour ta visite chez moi. J’ai regardé Madère parce que j’y suis allé en septembre dernier et je voulais avoir le regard d’autres personnes. Moi j’y ai eu un excellent temps mais beaucoup moins de fleurs. D’ailleurs tes photos des jardins de Monte Palace sont excellentes. C’est vrai que c’est une île à ne pas faire avec des enfants, mais par contre les Canaries (Tenerife ou Lanzarote) leur sont abordables, car il y a des plages. Elles sont néanmoins beaucoup plus désertiques. Tu as compris, je les préfère (à voir mon deuxieme magazine…sourire). Il faut que je prenne un peu de courage pour le troisieme numéro qui pourrait être…Madère
En effet, je suis allée à Madère, mais aussi à Ténérife (gros coup de coeur), à La Gomera et à Fuerteventura. Je garde vraiment un souvenir ému de Ténérife, avec la diversité des paysages, la beauté à couper le souffle du Teide et de la route qui y va. J’ai très envie d’y retourner pour en faire l’ascension, cette fois! A bientôt!
Merci pour ton récent passage et ton com. Ca y est, j’ai fait un album Madère sous forme de magazine que je t’invite à parcourir. Pour le trouver tu choisis dans le menu la rubrique magazine et tu cliques sur la couverture n°3. Bonne journée
Mon voyage est programmé pour le mois de mai et j’espère pouvoir vous raconter avec enthousiasme mon périple
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[…] est l’une des falaises maritimes la plus haute d’Europe. Madère a la plus haute, avec le Pic Girao à 580m tout de même loin devant. Ici, le pic rocheux bien visible depuis Cassis est encore plus […]