Quelques jours dans une famille omanaise.

Quand nous avons préparé notre voyage en Oman, nous pensions louer une voiture et faire un road-trip comme nous l’avions fait au Costa-Rica. Mais nous avions regretté lors de ce voyage le manque de contact avec les habitants puisque les B&B étaient plutôt de petits hôtels, et les restaurants souvent tenus par des américains…C’est pourquoi j’ai cherché une solution en dormant chez l’habitant. Et, de fin en aiguille, nous avons pu vivre quelques jours dans une famille omanaise. Je vous livre ici quelques observations sur le sujet. J’ai intégré quelques croquis réalisés pendant le voyage. Ils me permettent de vous montrer sans dévoiler exactement l’intimité de nos hôtes.

Une grande famille omanaise.

Nous avons rencontré une grande famille omanaise composée des parents et de 10 enfants ! L’aîné a 35 ans et le plus jeune 10, parmi lesquels 7 garçons et 3 filles ! Il semble que le nombre d’enfant par couple soit aujourd’hui bien inférieur à ce qu’il était il y a quelques années. Les chiffres de 2016 annoncent 2,9 enfants par femme.

Chez les garçons à Mascate.

A Mascate, nous avons séjourné chez l’un des frères, dans un appartement mitoyen de ceux de deux autres frères, et un 4^ème  vit aussi dans le quartier. Trois font du business, le plus jeune est encore étudiant. Tous ont un mode de vie très urbain et occidentalisé. Ils mangent toujours à l’extérieur, sortent beaucoup, jouent à des jeux vidéos. Donc leur appartement possède une petite cuisine, un grand salon, des chambres spacieuses avec des grands lits (en 180 cm minimum, le luxe !). Contrairement à ce qu’on a vu partout ailleurs, pas de tapis au sol. Mais les garçons font eux-mêmes le ménage, donc c’est plus facile sans doute ! On n’a pas vu de fille dans cette histoire… le mystère reste presque entier !

Dans la maison familiale à Nizwa.

La maison

Leur maison familiale est typique des maisons modernes : un cube avec un étage, ceint d’un mur de 2m en carré. Pas de jardin, juste un abri pour les voitures et du carrelage partout à l’extérieur. J’en ai photographié pas mal lors de nos trajets. Ces maisons sont assez récentes. Notre guide nous a dit que ses parents avaient fait construire leur maison il y a une vingtaine d’années. La cuisine est au rez-de-chaussée. C’est l’espace des femmes, là où elles préparent à manger. Le salon à côté est la pièce de vie. De grands canapés confortables l’entourent et d’immenses et beaux tapis persans sont installés au milieu. On y regarde beaucoup la télé. Et on y mange, à même le sol, sur des nappes en plastique.

L’absence de préoccupation écologique.

Il n’y a pas si longtemps, on utilisait des nattes en palmier tressé. C’était surement plus joli, plus agréable et plus écologique. Mais nous n’avons pas eu le sentiment que la protection de l’environnement soit au cœur des préoccupations des habitants. On consomme beaucoup de plastique et d’emballages individuels, et on jette un peu partout. L’eau est achetée en doses individuelles quand elle n’est pas en fontaine. A l’occidentale, ce qui n’est sans doute pas le meilleur modèle. Mais nous avions eu le même sentiment à Bali. C’est triste, mais on est mal placés pour juger…

Les voitures.

C’est un pays qui possède un peu de pétrole, donc on a de grosses voitures, BMW avec sièges en cuir et gros moteurs, 4×4 pour aller dans le désert… Et on se déplace surtout en voiture, même pour aller faire les courses dans le village.

Les femmes.

On a vu que les parents allaient faire les courses ensemble. Si les femmes préparent à manger, elles ne mangent pas avec les hommes ou les convives. Une des sœurs a partagé deux repas avec nous. Toutefois, le seul moment où nous avons eu un échange avec la maman, c’est dans la cuisine. Elle était ravie de nous voir (mais les hommes étaient sortis). Elle portait un voile léger, qu’elle a rajusté quand nous sommes entrés, mais sont visage était dégagé et très souriant, et sa fille traduisait pour nous.

L’éducation.

Mon fils a beaucoup joué avec le fils cadet de 10 ans. La seule interruption durait une vingtaine de minutes, le soir, à l’heure de la prière, quand la famille allait à la mosquée voisine après l’appel du muezzin. Les deux plus jeunes allaient quotidiennement à l’école. Le taux d’alphabétisation est proche de 95%. Et le fils de 10 ans parlait anglais de manière très fluide…

Nous avons beaucoup apprécié d’être accueillis dans cette famille. Ils nous ont montré que les omanais prennent le temps, et accueillent par envie d’échanger. L’hospitalité est leur mode de vie, la table était toujours ouverte à ceux qui passaient (clairement, l’argent n’était pas leur motivation principale- sans que ce soit bon marché pour autant). Leur maison est assez récente. Il y a encore 25 ans, ils vivaient dans une vieille maison, dont je vous montrerai les photos d’une équivalente dans quelques jours.

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