Je ne suis pas une aventurière - La ponte des tortues à Raz-al-Jinz.

Je ne suis pas une aventurière – La ponte des tortues à Ras-al-Jinz.

 

Je n’en avais pas vu au Costa Rica, ce n’était pas la saison. Au Sri Lanka, elles étaient dans des bassins. Alors j’avais très envie de voir La ponte des tortues à Ras-al-Jinz. Ce sera aussi l’occasion de vous expliquer pourquoi je ne suis pas une aventurière.

Découvrir Sur et les boutres.

Pour cela, après avoir quitté notre camp bédouin, nous sommes partis à l’Est d’Oman, sur la pointe de Raz-al-Jinz. Nous avons fait escale à Sur. C’est dans ce village que sont construits les voiliers arabes traditionnels à fond plat, caractéristiques de la région : les boutres ou dhow. Au XVIIIè siècle, 150 bateaux mouillaient quotidiennement ici, transitant entre l’Afrique et l’Inde. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Avouons que la visite est assez décevante. On n’a vu que 2 bateaux en construction, et ce jour-là, il n’y avait pas une foule d’ouvriers (doux euphémisme pour dire qu’il n’y avait personne). Je ne sais donc rien de la construction…Je ne suis pas une aventurière - La ponte des tortues à Raz-al-Jinz.

Camper sur la plage : pourquoi je ne suis pas une aventurière.

Le camping est autorisé presque partout en Oman. Nous avons planté notre tente sur une plage, juste au-dessus de la réserve protégée. Si l’endroit est très joli, la mer était particulièrement agitée, et les vagues qui venaient s’éclater avec force sur les rochers étaient aussi froides que dangereuses. La lumière a doucement décliné, offrant une belle teinte rose sur les rochers. Puis le froid est arrivé. Avec le vent.

Heureusement de Marco et Marta étaient avec nous, ils avaient apporté de quoi faire une soupe salvatrice. Oui, même en Oman, en décembre, il peut faire vraiment froid la nuit. Et ce n’étaient pas les paquets de chips de notre guide qui allaient nous sustenter durablement !

Alors si vous aviez des doutes, sachez que je ne suis pas une aventurière. Si l’idée d’un campement sauvage semble jolie pour le papier, la réalité est tout autre. Sans matelas, pas assez couverte, avec une humidité et un froid croissants toute la nuit (à quoi on peut ajouter la pleine lune), je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Ah, j’oubliais, le bruit étourdissant des vagues, et les embruns qui venaient s’abattre de mon côté de la tente! Bref, ça fait de très jolies photos, mais ce n’est vraiment pas pour moi. Je vous dispense de nos têtes au petit-déjeuner.

Je ne suis pas une aventurière - La ponte des tortues à Raz-al-Jinz.
Je ne suis pas une aventurière - La ponte des tortues à Raz-al-Jinz.

 Aller voir La ponte des tortues à Ras-al-Jinz.

La réserve des tortues à Ras-Al-Jinz

Mais avant de nous coucher, nous sommes partis à la réserve pour voir ces fameuses tortues. Il s’agit d’une zone de plage sur laquelle chaque année, les tortues viennent pondre avant de repartir migrer pendant 3 ans. Je suis assez partagée sur le sujet de l’accès à la réserve. Les omanais ont à cœur de préserver cet espace de ponte. Sauf qu’ils veulent aussi faire du business. Et en décembre, ce n’est pas la saison de la ponte. Les tortues sont rares sur les plages. Mais la manne touristique, elle, est bien là…

Alors on prend un ticket avec un ordre de passage, sans savoir si on pourra s’approcher ou non. S’il y a des tortues, le 1er groupe est appelé, puis le 2ème, etc. Sinon, on rentre à la maison (sans avoir à payer).Je ne suis pas une aventurière - La ponte des tortues à Raz-al-Jinz.

Notre nuit d’attente

Nous avons attendu près de 3h qu’on nous appelle, dans un hall bruyant et inconfortable. Puis nous avons marché dans le noir le km qui sépare l’accueil de la plage. Nous avons pu voir 3 tortues enfouies en train de pondre, et un bébé tortue rejoindre la mer.

J’étais surprise par la taille immense des mères et l’effort nécessaire pour s’enfouir. Et j’étais tellement émue de voir le bébé partir à l’eau ! Les flashs sont interdits pour ne pas perturber les tortues. Si notre accompagnateur était très vigilent, ce n’était pas le cas de tous les autres aperçus. Et la foule était quand même nombreuse. Donc ce que vous voyez mal n’est pas un tas de sable, mais une tortue en train de creuser, et la lumière rouge est due à l’éclairage utilisé par le guide et qui est censé ne pas déranger la tortue.

On nous a clairement dit qu’en mai-juin, il y a des dizaines de tortues chaque jour et des centaines de petits. C’est sans doute vrai, et comme il fait très chaud, il n’y a pas de touristes à ce moment-là, ce qui doit préserver ces animaux. Parce que, quand même, ces pauvres tortues doivent être perturbées avec toute cette agitation…

Je ne suis pas une aventurière - La ponte des tortues à Raz-al-Jinz.
Je ne suis pas une aventurière - La ponte des tortues à Raz-al-Jinz.

 

Bref, je ne suis pas une aventurière, mais j’ai quand même eu l’occasion de voir La ponte des tortues à Raz-al-Jinz, et cela restera un beau souvenir!

 

Rédigé par

anne

" Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
 

Saint Augustin