Souvenirs de Chine

Premiers pas en Chine : Pékin, la ville

 

Nous sommes partis en famille 15 jours en Chine au cours de l’été 2014. Voici quelques moments et découvertes que nous avons partagés. Suivez nos Premiers pas en Chine : Pékin, la ville.

 

1ères impressions.

Nous sommes arrivés à Pékin au petit matin, c’est-à-dire en pleine nuit pour l’horaire français (- 6H). Le soleil se lève juste lorsque notre avion descend, l’occasion de voir les brumes sur les montagnes. Le lavis chinois ne serait donc pas juste une technique de dessin, mais bien l’interprétation du paysage tel qu’on l’observe ici, comme dans les tableau de Zao Wou-Ki.

 

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Zao Wou-Ki, Composition abstraite, 1975 Technique mixte sur papier de Chine 42 x 69 cm source: http://www.applicat-prazan.com/artistes/2011/zao-wou-ki/

Dehors, l’air est lourd, il fait très chaud (nous passerons tout le séjour entre 35 et 38°C), le ciel est gris, la pollution entoure le paysage et l’atmosphère d’une couche grise sur plusieurs centaines de mètres, les arbres sur le bord de la route sont tout gris aussi. Les quartiers périphériques sont constitués de tours très hautes, les immeubles d’habitation font souvent plus de 20 étages, plutôt décrépis. Et toutes les fenêtres sont associées à un climatiseur. 21 millions d’habitants, 7 millions de véhicules.

Les routes sont bonnes, la signalisation semblable à celle qu’on utilise en France, si ce n’est que les panneaux sont en chinois et en anglais (au moins pour Pékin), mais la circulation est très dense et la conduite pour le moins aléatoire. Je m’attendais à voir plein de 2 roues, ils sont finalement pas si nombreux que ça (tout est toujours relatif à l’échelle d’un pays si grand), essentiellement des vélos à moteur. En revanche, les voitures sont partout, grosses et rutilantes. Les modèles allemands ont la côte, en version Large.

Ci-dessous, quelques images à faire défiler:

 

Les hutongs.

Nos 1ers pas nous mènent vers les hutongs. Ce sont les quartiers historiques, l’habitat traditionnel, dont l’organisation est simple : une rue principale dans laquelle on trouve de multiples boutiques et des ruelles perpendiculaires qui abritent des habitations. Les maisons n’ont pas d’étage (ou parfois un seul) et sont organisées suivant un même modèle. Une porte donnant sur un mur (feng shui : chasser les mauvais esprits, ou tout simplement empêcher les passants de voir ce qui se passe à l’intérieur) dans une cour, et les habitations autour de cette cour carrée. Autour des portes, des affiches rouges posées lors de la nouvelle année, censées protéger la maison, et un nombre de poutres distinguant le niveau social des habitants (4 étant réservé à l’empereur, mais la règle se dissipe un peu).

Une odeur caractéristique.

Notre 1er choc est olfactif. Avez-vous déjà oublié des légumes dans le fond du frigo ? Quand ils commencent à se lyser, vous sentez cette odeur acre ? Eh bien c’est exactement cette odeur qu’on sent à de très nombreux endroits en Chine, et particulièrement à Pékin (euh, non, ce n’est pas vraiment très agréable). Dans les hutongs, pas de tout-à-l’égoût. Les toilettes sont dans la rue, une série de cases sans porte, avec au mieux des rideaux de plastique transparent, et quelqu’un qui nettoie après chaque passage…

Les touristes sont nombreux, et sont en très grande majorité chinois (plus de 80%). Durant tout notre séjour, nous n’avons croisé de français qu’à Shanghai, par exemple. Ces touristes chinois viennent de la « campagne » (tout est relatif, ici, une ville de 2 millions d’habitants est une petite ville…). Beaucoup n’ont jamais croisé d’occidentaux. Notre fils (5 ans) a rencontré un grand succès pendant tous le séjour et s’est prêté à de multiples séances photos à côté de chinoises joyeuses de s’afficher à côté d’une tête blonde !

L’agitation est importante, les vélos, chargés de multitudes de choses, se faufilent entre les piétons. On apprend vite que les piétons ne sont jamais prioritaires. Les commerçants sont assis sur de petits tabourets, près de la devanture. On trouve à manger tous les 10 m, des petites échoppes, des restaurants… on ne meure pas de faim ici ! Starbucks semble remporter un vif succès également (ah l’addiction au sucre…). On trouve aussi des boutiques de jade, de papiers découpés et d’autres babioles. Nous étions surpris de croiser des yaourts en pot un peu partout. Il semble que les chinois en soient friands.

Vous pouvez faire défiler les images ci-dessous en cliquant sur les flèches:

 

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Tout a changé en 2008…

L’arrivée des JO de 2008 a bouleversé le paysage et la vie des pékinois. De nombreux hutongs ont été détruits, les habitants délogés, au mieux dédommagés de quelques clopinettes pendant que le prix du métait multiplié par 10, les chassant loin du centre. On peut visiter toute la zone du site olympique. Le stade, en forme de nid, est rond et haut, quand la piscine est plus basse et carrée, respectant ainsi le symbolisme traditionnel du ciel et de la terre. Ces constructions monumentales servent à attirer les touristes et rien d’autre. La piscine est utilisée, mais le prix d’entrée est très élevé, sélectionnant la clientèle, et le stade ne sert à rien, même pas à

l’entrainement des sportifs chinois. Quelques chinois nous disent à demi-mot que ces JO ne leur ont pas été très profitables, bien au contraire…Pourtant, les chinois nous ont souvent demandé si nous avions vu la cérémonie d’ouverture des JO, qui semble avoir été un évènement fédérateur pour eux. L’usure déjà visible laisse deviner le pauvre destin de ces infrastructures. D’innombrables stands se tiennent tout le long de la promenade, pour vendre des babioles. Bref, ce n’est pas le plus intéressant du pays.

Vous pouvez faire défiler les images ci-dessous en cliquant sur les flèches:

Rédigé par

anne

" Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
 

Saint Augustin