Découvrir la calligraphie à Xi’an

On vient généralement à Xi’an pour découvrir l’Armée de Terre Cuite. Mais cette ville est assez intéressante en elle-même. Comme je l’ai déjà écrit, à Pékin, on est à l’échelle de 500 ans d’histoire, mais à Xi’an on passe à 5000 ans.

Les musées

De nombreux musées peuvent être visités. Musées nationaux, ils sont tous gratuits. Il faut juste de soumettre aux longues files d’attente à cause des contrôles de sécurité. La file du Musée d’Histoire du Shaanxi (nom de la région) étant si longue que nous avons opté pour un autre musée. Le musée de la ville contient à peu près le même genre d’objets sur un espace plus petit. Il nous a permis de découvrir ce que sont les musées chinois. Pour vous donner une idée, c’est comme s’il n’y avait que le département Antiquités au Musée du Louvres, et que tout était en vitrine. J’imagine que les passionnés de bronzes et poteries y trouvent leur compte, moi, pas trop…
Le temple de Confucius ou Forêt des stèles est très réputé. Ce curieux nom cache en réalité une sorte de « bibliothèque de pierre ». En effet, les stèles sont des blocs rocheux sur lesquelles ont été gravés différents textes.

Dans la 1ère salle, on découvre l’intégralité des textes canoniques du confucianisme sur 114 stèles (oui, c’est un peu long…). Dans d’autres salles, on peut voir un conservatoire des différents styles d’écriture chinoise, du plus archaïque au plus récent. Ce n’est pas forcément très parlant quand on ne lit pas le chinois, mais avec quelques explications, la visite devient un peu plus intéressante.
J’ai été touchée par l’une de ces stèles, sur laquelle on croit voir des feuilles de bambou, alors que ce sont des idéogrammes composant un poème (déclaration de fidélité d’un disciple à son maître).
A l’entrée, une série de piliers de pierre ornés d’une tête d’animal est présentée. Récoltées dans tout le pays, ces sculptures servaient autrefois à attacher les chevaux… Chic, non ?

Xi'an21
Xi'an22

Voici deux images à faire défiler:

Xi'an3
Xi'an4

La petite Pagode de l’oie sauvage.

Cette pagode, construite à l’intérieur d’un monastère bouddhique, est entourée d’un joli jardin. Elle a subi un tremblement de terre en 1556, mais semble avoir plutôt bien résisté grâce à des fondations adaptées. C’est juste à côté que nous avons pu suivre un cours de calligraphie chinoise, au musée de la calligraphie. Nous avons donc appris à déchiffrer un peu le symbolisme, les 8 traits de base, et à tenir correctement le pinceau. 

L’endroit est apaisant, décoré traditionnellement, et l’accueil sympathique (avec un mainate qui dit Nǐ hǎo et Bye Bye !), je recommande vivement la visite. C’est d’ailleurs dans ce quartier qu’on trouve tout le nécessaire pour la calligraphie (pinceaux et papier de riz). L’artisanat alentour produit aussi de nombreux papiers découpés, des émaux cloisonnés, des laques, etc… qu’on peut trouver à Xi’an.

Voici quelques images à faire défiler en cliquant sur les flèches:

La grande Mosquée et le quartier musulman.

Fondée en 742, elle fut la 2ème mosquée construite en Chine, une époque où les Tang autorisaient les communautés étrangères à avoir leur lieu de culte. A condition toutefois de respecter quelques règles, car en la visitant, j’avais plutôt l’impression d’être dans un temple chinois que dans une mosquée. D’ailleurs, il n’y a pas de minaret, l’appel à la prière se fait par un haut parleur. La salle de prière n’est ouverte qu’aux musulmans (même si un monsieur a gentiment pris mon appareil pour me faire quelques clichés- loupés malheureusement). Le quartier chinois est assez pittoresque, tous les éléments classiques du souk s’offrent à vous, étalages de babioles à

négocier, faux en tout genre. On parle de rue des brocanteurs, mais vous ne trouverez aucune vraie antiquité… Notez que les musulmans en Chine ne sont pas très appréciés de la population (qui n’est quand même pas la plus tolérante au monde, il faut bien l’admettre). Dans ce quartier, on trouve aussi plein de choses à manger qu’on ne trouve pas ailleurs, brochettes de bœuf, mouton ou poisson, gâteaux au riz gluant imbibé de sirop (très léger, vous vous en doutez), diverses soupes à la viande, une sorte de pâte de sucre qu’on étire avant de la torsader, etc.…

Voici quelques images à faire défiler en cliquant sur les flèches:

Xi'an34
Xi'an33

Xi'an36
Xi'an35

Les remparts.

L’ancienne cité des Ming est cernée de remparts qui font la fierté de la ville. Restaurés et entourés de jardins devant les portes, ils accueillent familles et promeneurs jusqu’à tard le soir et sont illuminés la nuit. Nous avons dîné juste à côté, dans un petit restaurant à la déco désuète, époque Mao. Nous avons pris du poisson, qui était dans un aquarium à l’entrée avant de finir

dans notre soupe. Les enfants du personnel jouaient dans la rue et sont venus à notre rencontre, curieux de voir des occidentaux… bon, impossible de communiquer puisque personne ne parlait anglais, mais ce fut un excellent moment de jeu pour les enfants !

Voici quelques images à faire défiler en cliquant sur les flèches:

Xi'an17

Rédigé par

anne

" Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
 

Saint Augustin