Bleu Majorelle

C’est la couleur du vernis à ongles que je porte presque tout le temps. Simplement parce que la 1^ère fois que je suis venue, je suis tombée sous le charme du jardin Majorelle et de ce bleu Majorelle.
Il était impensable pour moi de retourner à Marrakech sans revenir dans ce jardin. Mon impression a été la même que la 1^ère fois, celle d’une beauté rare

et d’une incroyable quiétude. Les jaunes et bleus sont vibrants, les cactus incroyables, et le doux son de la fontaine, malgré l’agitation, est apaisant. Bien sur, tout le monde a les mêmes images de ce jardin, mais on ne s’en lasse pas. Je vous laisse regarder.

Jacques Majorelle est arrivé au Maroc en 1917. Il décida de s’installer à Marrakech en 1923, achetant ce qui n’était alors qu’une palmeraie. L’achitecte Paul Sinoir fut désigné pour constuire le studio de l’artiste dans un style Art Déco, et les murs furent peints en Bleu Majorelle. Il dessina un jardin de plantes exotiques et d’espèces rares collectées lors de ses voyages. Il ouvrit ce jardin au public en 1947, mais celui-ci tomba à l’abandon après sa mort en 1962. Ce sont Pierre Bergé et Yves Saint Laurent qui sauvèrent cet espace des

promoteurs immobiliers en en faisant l’acquisition en 1980. Le jardin a été restauré et agrémenté de nouvelles plantes. Le studio de l’artiste est devenu le Musée Berbère. Je ne l’avais pas visité la 1^ère fois, mais ça vaut le coup (les photos sont interdites, mais on y admire de magnifiques parures et des tas d’objets associés à la culture berbère). C’est aujourd’hui la Fondation Pierre Bergé qui gère l’ensemble.

Dès votre entrée dans le jardin, vous êtes accueillis par le bruit de la 1^ère fontaine et de ses faïences aux carreaux bleus et verts . Vous partez vers la droite, passez sous une longue et belle tonnelle, et vous arrêtez à chaque pas en vous étonnant de la taille, de la forme et de la diversité des cactus.
Puis, en levant les yeux vers la droite, vous apercevez la maison avec son incroyable bleu. En vous approchant, vous découvrez le grand bassin sur la gauche, avec une fontaine au centre, puis les autres bassins remplis de fleurs et de plantes aquatiques tout autour. Prenez un moment pour regarder la maison, et faire des photos comme les millions de personnes qui passent ici. Peut être allez vous visiter le Musée Berbère. Il vous faut alors passer le sas de sécurité juste après les bougainvillées, à droite. A la sortie du musée, si vous ne dépensez pas une fortune dans la boutique, vous pouvez aller voir l’exposition des cartes de voeux de Saint Laurent.

Il avait en effet l’habitude d’envoyer un collage-peinture pour souhaiter la bonne année aux clientes de sa maison de couture. Quand vous aurez joué à trouver celle de votre année de naissance (ou de votre 1^er amour, ou de vos enfants…), vous retournerez sans doute à la boutique pour acheter la carte postale correspondante…

Vous pouvez ensuite parcourir le jardin, vous prélasser sur un banc, et admirer les innombrables fleurs. A l’ombre des bambous, profitez de la fraîcheur relative. Allez admirer la perspective qui va du kiosque à la fontaine, et essayez de capturer l’image de ce moment. Avant de quitter cet endroit, prenez conscience de votre état de détente, je vous assure que c’est incroyable !

Il y avait beaucoup, beaucoup de monde cette fois-ci, et, pour avoir fait la visite aussi le soir, j’ai préféré la lumière couchante qui venait danser dans les aiguilles des cactus. Toutefois, j’ai pu apprécier le plaisir

de rester assis sur un banc avec C., AL&A et Fahad. Les bougainvillées étaient magnifiques. Les bambous nous offraient un peu de fraîcheur. Nous y serions restés des heures.