Une visite à l’IMFT pour les Journées du Patrimoine

J’avoue que je n’aime pas faire la queue des heures, même pour visiter des lieux magnifiques et rares. Donc pour les journées Européennes du Patrimoine, je privilégie les visites avec une réservation, et donc une place garantie. Cette année, j’ai fait une visite Art déco sur l’île du Ramier, puis une visite dans un laboratoire.

L’histoire de l’IMFT

L’Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse a été fondé en 1913 pour permettre des recherches en hydraulique sur l’îlot de Banlève, au Ramier de Toulouse.  Le laboratoire a été construit dans les années 1918-1920 pour la 1ere partie, puis il a été agrandi au fil des besoins et des investissements nationaux. Il est toujours en fonction aujourd’hui, même si les bassins historiques ne sont plus utilisés.

Au début, un canal rectiligne de 4m de profondeur servait à modéliser les mouvements de l’eau sur les avions, ou sur les coques des bateaux.

En 1936, la grande soufflerie a été fabriquée. Elle a été associée au CNRS dans les années 1950, puis a été rattachée à l’université Paul Sabatier et à l’ENSEEIHT. Elle fait aujourd’hui partie du Patrimoine Industriel du XXè siècle et des monuments historiques. Ce dernier point pose souci quant à la rénovation et à l’isolation des bâtiments pour les chercheurs maintenant…

La visite

La visite était guidée par une conférencière, un acteur de théâtre qui avec beaucoup d’humour, de finesse et d’érudition, passait la parole aux deux chercheurs présents pour expliquer les usages des lieux.

Nous avons pu voir les salles des machines-outils, servant à fabriquer les objets d’étude, puis les laboratoires, avec leurs salles plus ou moins grandes. L’une d’elle présente un plafond à la solide armature béton, car il y a au-dessus un réservoir d’eau qui servait à alimenter le tout premier bassin et les 1eres mesures.

Les derniers espaces utilisés pour la modélisation sont assez sombres car on utilise les LASER pour observer et quantifier les perturbations dans les différents fluides étudiés selon leurs milieux et les obstacles rencontrés. Les applications sont très nombreuses, et pas seulement en aéronautique. On nous a expliqué que la modélisation était souvent informatisée, perdant à la fois du charme et des données par rapport à une modélisation matérielle, mais la recherche pâtit énormément du besoin d’économies.

La soufflerie (qui est en réalité un aspirateur) ne se visite pas car le toit menace de s’écrouler. Mais on voit un modèle réduit ici en bleu. Le vrai modèle fait 26 m de long et 4 m de diamètre et voilà la vue de l’entrée.

A la sortie, un vol d’oiseaux semblait nous rappeler que l’automne venait d’arriver. Et vous qu’avez-vous vu pour les Journées Européennes du Patrimoine ?