Après notre découverte du Jardin du Lautaret, nous sommes montés au col du Galibier pour poursuivre notre journée botanique.

L’étage alpin

A plus de 2600m, on a dépassé le stade de l’étage alpin, c’est-à-dire un niveau où on n’observe plus de port arborescent. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus d’arbres, mais qu’ils sont nains. Donc on trouve plein de Saules Nains qui colonisent le sol. Ici, c’est donc le relief qui va déterminer la végétation, la pente et l’exposition. L’adret au sud, et l’ubac au nord, ont un enneigement différent et cela influence la durée du cycle de la végétation.

Les combes à neige

Notre sujet d’étude ici était les combes à neige, des zones très sensibles aux changements climatiques. Je ne vais pas vous faire un cours détaillé de botanique, mais on a pu observer toutes les petites fleurs et leur diversité en montant d’une combe à une autre, et ceci à quelques mètres près. Potentille, pâturin, raiponce, benoîte des montagnes, puis carex, pulsatile, astragale ou joubarbe des montagnes.

Jusqu’aux névés

En cette année 2024, il a beaucoup plu et pas mal neigé, si bien que la végétation que nous avons vue n’était pas représentative d’une fin aout, mais plutôt d’un début juillet. Une chance pour nous ! Tout en haut, un névé semble avoir fondu peu avant notre passage, favorisant la croissance de plantes qui ne fleurissent qu’à ce moment-là. La renoncule des glaciers et le cresson des chamois côtoient Draba Aizoïdes et Brassica Rependa qui aiment les éboulis.

C’est là aussi que nous avons vu du génépi, le noir, celui qui parfume l’alcool du même nom, et des édelweiss encore.

Le karst

Nous avons poussé la balade un peu plus loin jusqu’à une zone karstique absolument magnifique, sur laquelle la brume commençait à monter, offrant une ambiance magique.

Je ne vous cache pas que j’ai adoré cette journée, à 4 pattes dans l’herbe à admirer les fleurs et voir quelques marmottes. La profusion, les couleurs et l’ambiance étaient vraiment fantastiques.

Rédigé par

anne

" Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
 

Saint Augustin