Après la 1ere partie de cette randonnée racontée ici, nous avons fait une pause déjeuner déjà tardive à côté du Refuge de l’Alpe de Villar-d’Arène. De là, nous avions une très jolie vue sur La Romanche et son cours en tresses en contre-bas. Mais nous ne voyions pas encore le glacier, encore situé à quelques kilomètres de marche.

A travers l’alpage

La première partie se fait assez tranquillement, la pente n’est pas forte, et on suit le cours du Rif de la Planche qui sillonne à coté de nous. On profite de la prairie d’alpage et des marmottes qui nous regardent passer.

Les moraines

C’est en arrivant en bas des moraines que j’ai compris que l’échelle n’était pas du tout la même que celle que je pouvais avoir en tête depuis les Pyrénées. Cette immense masse grise, là, devant nous, c’était donc ça ? Ces moraines historiques se sont mises en place lors du Petit Age Glaciaire, entre 1550 et 1850. Et il allait donc falloir les gravir pour accéder aux lacs en surplomb.

La dernière montée

Alors cette partie n’est pas la plus agréable, évidemment, marcher sur les moraines, c’est de la rocaille, on est à 2400 m d’altitude, le vent souffle assez fort et la fatigue commence à se faire sentir. En plus, le sentier fait un grand détour pour ménager la pente. Mais l’envie de voir les lacs est plus forte !

L’arrivée aux lacs

Dans les années 1980, la fonte du glacier a posé des problèmes de rétention d’eau et de sécurité. C’est la raison pour laquelle des aménagements ont été faits pour évacuer l’eau régulièrement. Le lac est toujours sous surveillance. Je devrais plutôt dire les lacs, car, fait exceptionnel, il y en a deux, côte à côté. La couleur de l’eau est d’un bleu caractéristique. Et elle tranche avec les hautes parois rocheuses du cirque glaciaire culminant à 3600m. Et comme le glacier a beaucoup régressé, il est aujourd’hui recouvert de matériaux qui en font un glacier noir. Je vous laisse admirer.

L’eau est à 5°C, et deux jeunes gens venaient manifestement de se baigner. Courageux?

La redescente

Nous avons parcouru environ 22km aller-retour, donc il a fallu redescendre assez vite car nous devions être de retour au gîte pour le dîner à 19h30. La lumière était magnifique quand le soleil est passé derrière les sommets. Un dernier coucou au refuge, puis la Meije et nous étions de retour au parking au pied du Jardin du Lautaret.

Inutile de vous dire que ce soir-là, tout le monde s’est couché tôt. Et comme en prime, nous sommes nombreux à avoir été intoxiqués par l’eau du village, le lendemain a été compliqué. Mais j’en garde un magnifique souvenir!

Rédigé par

anne

" Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
 

Saint Augustin