A l’occasion des journées européennes du Patrimoine, j’ai profité d’une visite sur l’île du Ramier. Je vous ai déjà parlé de cette île naturelle de la Garonne à Toulouse, qui abrite l’ancienne poudrerie transformée en parc. Et j’avais déjà fait une visite Art Déco au centre-ville, vous retrouverez l’article ici.

Un contexte de santé

Les année 1920-1930 à Toulouse sont vraiment l’âge d’or de la volonté politique de mettre la santé en avant, en proposant aux habitants de la ville l’accès facilité aux douches, au sport et à la lumière. Etienne Billières, maire de Toulouse pendant deux mandats, a beaucoup œuvré pour cela. Et en particulier sur l’île du Ramier qui était destinée à accueillir un grand parc dédié au sport et à la santé.

La centrale hydro-électrique

Aujourd’hui, elle appartient à la régie toulousaine. Cette centrale électrique a été construite en 1918, et agrandie en 1920 par l’architecte toulousain star de l’époque : Jean Montariol.

L’émulation nautique et le Rowing

Dans ce contexte sportif, l’aviron tient une place importante. Tous les week-ends, des compétitions ont lieu sur la Garonne. Les terrains de tennis autour des restaurants de l’Émulation Nautique et du Rowing sont toujours là. Il y a toujours des avirons, mais le club a migré un peu au sud. Et il ne reste qu’une petite partie des bâtiments Art déco d’origine.

Il reste quelques façades en bord de route, vestiges de cette époque, avec des briques de parement découpées pour donner des formes arrondies. Il reste aussi le fronton de pelote basque.

Le parc des sports

L’espace Nautique Alfred Nakache est un exemple magnifique de cette époque. Le grand bassin de 150m accueille aujourd’hui les baigneurs en été. Le portail d’entrée rappelle un grand mat de bateau. Et le fronton monumental est recouvert d’une sculpture qui fait penser au Parthénon. On retrouve les lignes droites et simples, et les parements avec les formes d’éventail, si élégantes. L’intérieur de la piscine, où il m’arrive d’aller nager, n’a pas changé depuis 100 ans. Les mosaïques sont magnifiques, regardez les chiffres. Et de loin, on ne voit pas bien, mais la mosaïque contient des carreaux dorés splendides.

Un autre bassin de 50 m à l’extérieur a accueilli les entrainements de Léon Marchand, ce qui a semblé faire très plaisir aux autres visiteurs qui m’accompagnaient.

Cet ensemble immense accueillait aussi un laboratoire du professeur Camille Soula, médecin du sport, qui enregistrait les performances et activités des sportifs derrières ces hautes baies vitrées. Et la salle Mermoz est aujourd’hui une salle de réception. Notez les ferronneries art déco et le VT de « ville de Toulouse » sur les fenêtres.

Comme vous le voyez, le temps était gris, et la pluie m’a fait abandonner avant la fin de la visite, mais j’étais ravie d’avoir entendu l’histoire de ces lieux. Et vous, vous aimez l’art déco?

Rédigé par

anne

" Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
 

Saint Augustin