Dans ma série repérage en vue d’une sortie avec les étudiants, j’ai quitté la Cerdagne pour descendre le long de la vallée de la Têt. Et je me suis arrêtée sur un site assez connu : Les demoiselles coiffées de l’Ille-sur-Têt.

Le site des « orgues »

On les appelle aussi les orgues. Mais en géologie, c’est un terme qui s’applique à du basalte, pas à des roches sédimentaires. On est dans la vallée de la Têt, avec le Canigou en arrière-plan (planqué dans les nuages ce jour-là). Le Ribéral ou zone des rivières se situe à la confluence de plusieurs ruisseaux. S’ils semblent tout petits en ce jour un peu sec, ils peuvent enfler lors de crues après des orages torrentiels, les aiguats.

Un point de vue depuis la route de l’Ille-sur-Têt

On peut observer gratuitement le site depuis la table d’orientation. Elle est sur la route en direction de Bélesta depuis la sortie du village. Deux sites s’étendent en contrebas. En ce printemps humide, la végétation a bien poussé, avec des joncs et de la lavande très parfumée.

Le site naturel protégé des demoiselles coiffées

Ce site est protégé depuis les années 1980. L’entrée coûte 5 euros plein tarif. On accède à un sentier de 800 m au bout duquel l’amphithéâtre des demoiselles coiffées est visible. Ce sont des colonnes d’une dizaine de mètres de haut. Après la formation des Pyrénées, la Méditerranée apparait avant de se fermer temporairement. A ce moment-là, des vallées profondes se creusent, puis une transgression marine a lieu. Des sables se déposent. Au Quaternaire, le froid s’installe. L’érosion pyrénéenne et le froid favorisent l’éclatement et le dépôt de ce qui donne aujourd’hui les coiffes. L’eau de pluie cisèle la bordure des cheminées de fées. Elle ravine en colonne et laissant la partie supérieure plus résistante en équilibre. Quand le poids devient trop lourd et pas assez soutenu, les coiffes s’effondrent.

C’est donc un paysage fragile et variable, qui tend à disparaître complètement.

Il faut compter une heure pour tout voir en prenant son temps. Le long du sentier bordé de vignes et de glycine, on écoute le son de l’eau. Et on profite pour admirer toutes les colonnes et la végétation à son sommet.

Connaissez-vous Les demoiselles coiffées de l’Ille-sur-Têt ? Avez-vous aimé la visite ?

Rédigé par

anne

" Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
 

Saint Augustin