Les images les plus connues des Bardenas proviennent toutes de la zone centrale : la Blanca. C’est par là que nous avons commencé et nous y sommes repassés pour le voir sous une autre lumière, cette zone est vraiment la plus belle.

L’incontournable Castildetierra

Emblème des Bardenas, cette cheminée de fée ne sera pas éternelle car l’érosion joue à toute allure sur elle, et le chapeau de cette demoiselle coiffée tombera sans doute bientôt. Donc il est bon d’en profiter maintenant. On la voit de loin, dès l’arrivée sur les bordures de la dépression. Elle semble alors toute petite et fragile. Puis on s’en approche en suivant la piste, et on peut voir le magnifiques figures d’érosion.

Il est interdit de monter dessus, évidemment, de la même façon qu’on n’a pas le droit de sortir des pistes et des sentiers pour protéger la zone. Et les gens semblent respecter les consignes.

La formation géologique de la zone

Le bassin de l’Ebre est une dépression dans laquelle il n’y a pas de cours d’eau permanent. Les dépôts sédimentaires sont clastiques avec des marnes, des calcaires et du gypse. Les dépôts salins majoritaires dans les Blanca résultent de l’assèchement d’un lac salé. C’est sans doute aussi la présence de ce sel qui rend cette zone difficilement cultivable, car, malgré l’irrigation, cette partie des Bardenas Reales est celle qui ressemble le plus à l’idée qu’on se fait d’un désert, même en ce mois de février si vert dans le reste du parc.

Des badlands

Quelques kilomètres plus loin, on observe de paysages de Badlands, on se croirait aux USA. Là où les marnes sous l’effet des précipitations deviennent pâteuses et se creusent en de nombreux ravins. J’ai eu la chance d’y être au moment où le soleil décroit, et la lumière y était vraiment très belle. Toutefois, il faut sortir du parc une heure avant le coucher du soleil, ce qui est dommage car il y aurait de belles photos à faire. Remarquez, j’y étais hors saison, il y avait peu de monde, et je ne sais pas comment est contrôlé l’accès, mais je ne prendrais tout de même pas le risque d’une sanction.

Le tour de la zone militaire

Tout le centre de la Blanca est interdit d’accès car occupé par une zone militaire, le triangle de tir. Les bâtiments reposent sur un promontoire central assez impressionnant. Un avion militaire faisait des essais au-dessus de la zone dans un bruit effroyable pendant que je visitais et je sais par ailleurs qu’il est fréquent d’y entendre des tirs, ce qui rend la visite moins paisible, il faut bien l’avouer.

Le tour de la piste principale se fait en 2h de voiture avec les pauses environ. Il est conseillé d’y passer à des heures différentes et dans les deux sens pour admirer la richesse de la palette colorée offerte par les ravins et les collines tabulaires.

Rédigé par

anne

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