Le dernier vol avec Easyjet

Il y a longtemps que je n’avais pas eu de telles péripéties avec l’avion. Pas depuis notre voyage en Jordanie (cliquez pour lire nos péripéties, à base de neige allemande). Parfois du retard, sans jamais trop exagérer… Mais cette fois, je pense que je ne prendrai plus jamais Easyjet. Laissez-moi vous raconter.

Un bug au départ

Nous sommes partis passer quelques jours à Milan pour mon anniversaire. Le jour du départ, l’avion a été retardé de presque 2h. C’est assez classique. Comme d’habitude, aucune compensation sous les 3h de retard, aucun rafraichissement proposé. On est lowcost jusqu’au bout. L’avion avait eu un souci technique le matin, une panne de courant avait interrompu pendant une heure toute l’activité de l’aéroport, et le retard s’était accumulé. Une fois arrivés à Milan, j’avais réservé un bus pour nous rendre au centre-ville, l’aéroport de Malpensa étant à environ 50 km. Sauf que, bien sûr, notre bus était parti depuis longtemps, et celui qui était là était déjà plein. On a dû attendre 30 minutes le suivant sans savoir si nous rentrerions tous, et c’était le dernier de la journée.

Puis, arrivés dans Milan, nous devions prendre le tramway, et il y avait grève du ferroviaire. Il était 23h30, nous étions loin de l’hôtel, la galère. Une belle accumulation pour commencer.

Le retour houleux

L’après-midi du retour, échaudés par le coup du bus, nous sommes partis très tôt pour être surs de monter à bord. Nous avons d’ailleurs retrouvé une famille qui, comme nous, était restée à quai au départ, et ils avaient aussi anticipé. Nous sommes donc tous arrivés à 14h à l’aéroport, pour un embarquement à 17h. De quoi visiter en long, en large, et en travers le duty-free et ses prix exorbitants.

Est arrivé le moment d’une annonce de retard. Bon, on a l’habitude, 30 minutes, ce n’est pas grave. Puis bientôt 1h. Nous attendions pour manger une dernière glace à la pistache quand l’annonce de l’embarquement est arrivée. Nous avons couru vers la porte, quand l’embarquement s’est arrêté. Les hôtesses parlementaient, on s’est dit que c’était pas bon. Elles ont alors débarqué les voyageurs qui avaient déjà embarqué, et nous ont annoncé qu’il y avait un souci technique sur l’avion. 30 minutes plus tard, nous étions dirigés vers une autre porte. A nouveau, les hôtesses ont débuté le nouvel embarquement, puis se sont interrompues. Cette fois, il n’y avait plus d’équipage.

Alors il faut quand même savoir que Malpensa Terminal 2 est un hub Easyjet. Il n’y a que des avions orange et du personnel de cette compagnie dans tout l’aéroport. Donc on espérait naïvement qu’on allait trouver un équipage apte à partir. Il a fallu attendre encore 1h30 pour qu’on nous annonce que le vol était finalement annulé.

Et cerise sur le gâteau, la compagnie n’ayant rien à nous proposer, nous devions nous débrouiller pour réserver un vol de retour ailleurs, et trouver une solution aussi pour la nuit. Il était 21h30.

Finalement, nous avons donc dû avancer les frais de la nuit d’hôtel, et réserver un vol avec AirFrance via Paris. Un autre service, un autre confort, et une vue magnifique sur les Alpes au passage. Coucou le Cervin et le Mont Blanc, on voit même la Mer de Glace!

Nous sommes arrivés chez nous le lendemain, 30h après avoir quitté notre hôtel au centre-ville de Milan la veille. A chaque étape, nous avons retrouvé la famille qui depuis le départ subissait les mêmes désagréments que nous, pensée pour eux qui voyageaient avec des enfants.

Évidemment, nous avons fait les demandes d’indemnisation, qui prendront sans doute des mois et des négociations. Avec nous, il y avait aussi des couples jeunes qui étaient bien en peine d’avancer autant d’argent. Je n’aurais pas imaginé qu’une compagnie ne gère pas les nuits de compensation, ni les vols de réacheminement, c’est proprement scandaleux. Quel manque de service ! Ah, mais oui, c’était du low-cost. On ne m’y reprendra plus.