3 jours à Lisbonne (partie 2)

2^ème jour à Lisbonne.

Calme matinal sur l’Alfama pour ce 2ème jour à Lisbonne

J’ai débuté vers 7h00, sans même avoir déjeuné, pour être sûre de profiter des belles lumières du lever du soleil. Ma déception a été forte en voyant les nuages dans le ciel et l’absence totale d’intérêt lumineux ce jour-là. Tant pis, j’allais pouvoir prendre les gens qui partent travailler, ai-je pensé. Et non, loupé aussi, Lisbonne ne se lève pas si tôt. J’ai donc commencé à errer quasiment seule le long des quais, suis remontée jusqu’à la Sé, la cathédrale, puis dans les rues de l’Alfama. Les images illustrent bien le désert calme matinal…

J’ai donc découvert les ruelles de l’Alfama sans personne, et fait le tour du château toute seule. Il était trop tôt pour le visiter, j’ai choisi de redescendre à l’hôtel prendre mon petit déjeuner et d’y revenir dans la soirée.

Faites défiler les images en cliquant sur les flèches, et poussez la souris si les points vous gênent! Il y a 6 diaporamas sur cette page!

Sur la trace des grands aventuriers

J’ai ensuite pris le tramway direction Belém. Ce tramway là est moderne, spacieux, confortable, et comme dans l’Electrico, touristes et lisboètes s’entassent. Plusieurs arrêts desservent Belém, je suis descendue à la Collection Berardo. J’ai eu du mal à trouver l’entrée, en hauteur, au milieu du jardin-terrasse, et surtout, comme l’accès est gratuit et qu’il n’est pas très fréquenté, il n’y a pas de file d’attente pour vous donner la direction ! Ce musée vaut le voyage à lui tout seul et n’a rien à envier à la Tate Modern ou au MoMA. Ernst, Dali, Delaunay, Pollock, Klein, Breton, Lichtenstein, Mondrian, Léger, Picasso, Wharol, Miro… et tant d’autres, réunis dans un espace lumineux, agréable, pas trop grand. J’y ai passé un moment très plaisant.

A ma sortie, lumière toujours grise… tant pis, j’ai marché jusqu’au Padrao dos Descobrimentos, une grande tour de béton en hommage aux caravelles et aux Découvertes. A la proue sont sculptés le prinde Henri, 1^er explorateur portugais, 32 rois, des saints, des évangélisateurs…. Un belvédère est accessible par ascenseur, je n’ai pas testé. J’ai rejoint ensuite la tour de Belém, qui m’avait semblée toute petite en atterrissant la veille. C’est une bâtisse militaire achevée en 1520, très dentelée et couverte de motifs manuélins (cordages, croix, blasons,…).

On peut accéder à la prison, et ensuite prendre les escaliers aussi étroits que sombres en attendant le feu vert pour monter ou descendre au sommet. Arrivée en haut, miracle, le ciel s’est dégagé, et j’ai pu faire quelques clichés avec du bleu et profiter de la belle vue sur la ville et sur le pont du 25 avril!

Préférer un billet combiné

Une astuce : prenez un billet combiné Tour de Belem- cloître du monastère dos Jeronimos, outre que le prix sera réduit, vous éviterez la longue file d’attente à l’entrée du monastère. Là, le bleu avait laissé place au blanc, tant pis pour le contraste. Le cloître manuélin a été construit pour saluer les exploits de Vasco de Gama  dont l’église voisine abrite la dépouille. De forme classique, il est bordé d’arcades aux pierres ciselées de très nombreux motifs. Le lieu à mon avis ne mérite qu’une petite visite, surtout si on n’est pas passionné d’histoire…

Avant de repartir vers la Baixa, j’ai fait une escale gourmande à la célèbre pâtisserie Antiga Confeitaria de Belém dont je parlerai dans un article dédié à la nourriture ;-).

Y’a d’la joie!

Ciel changeant donc, car après 30 minutes de tramway, j’ai retrouvé la ville sous le soleil, et les lisboètes en couleur et en musique, puisque c’était mardi gras ! La fête semble célébrée ici, j’ai lu par endroits que c’était un jour férié. C’était en tout cas la fête pour les enfants et les ados qui dansaient et s’en donnaient à cœur joie dans les rues de la Baixa et sur la Plaça do Comercio.

Après cette pause dansante, j’ai repris le 28^E direction le château, Castelo de Sao Jorge. Ce château domine la ville, et offre un beau point de vue allant jusqu’au Tage et au Pont du 25 avril, à l’opposé de la vue du matin. Il date du XIème siècle, bien que le site ait été occupé bien avant. La forteresse, ses remparts et ses jardins ont résisté à de nombreuses batailles, invasions et même au tremblement de terre.
J’ai enfin repris le 28^E jusqu’à Martim Moniz. Entre le château et le Largo da Graça, le trajet est très épique, les ruelles sont minuscules. Le tramway grince et couine dans les descentes, peine un peu dans les côtes. Il reste bloqué en haut et frôle les murs des maisons. Du linge est étendu aux fenêtres. La suite du trajet n’est pas la plus intéressante, le tram passe à travers des rues assez classiques et sans grand cachet. J’y ai juste croisé un resquilleur déguisé sur le marchepied du tramway.

Au cours des 3 jours à Lisbonne, j’ai utilisé énormément les transports en commun. Ce jour-là en particulier, j’ai largement rentabilisé le Pass Carris !

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