Se balader dans le centre historique, c’est croiser des immeubles très hétéroclites. Certains sont complètement délabrés, d’autres sont charmants et des tours de verre viennent parfois compléter le tableau, avec les favelas en arrière plan. Les commerces sont de petite taille. Les gens s’installent dehors, par exemple pour nettoyer leur voiture (les cariocas sont manifestement très attentifs à leur carrosserie…).

Là où les immeubles sont les plus hauts, les façades sont bardées de climatiseurs individuels, les mêmes verrues qu’en Chine. Les anciens immeubles colorés ne conserveront sans doute pas éternellement leur charme. C’est aussi croiser des marchés, un théâtre très parisien, des coupoles, des rues pavées, des carrés de ciment. Hétéroclite est vraiment le mot clé…

Quand j’étais enfant, on m’avait offert un livre d’architecture, et il était question d’une construction toute neuve à l’époque qui m’avait fascinée. C’était la cathédrale métropolitaine Sao Sebastiao, le saint protecteur de Rio. Construite sur le modèle des pyramides précolombiennes, avec du verre et du béton, elle m’avait surtout fascinée à l’époque par sa taille. En effet, elle peut accueillir 20000 fidèles. Je tenais vraiment à la voir « pour de vrai ». Les plans ont été fait par l'architecte Edgar de Oliveira da Fonseca. La pyramide mesure 96 m en son point le plus haut.

L’extérieur est pour le moins dépouillé. Sa structure en béton noir est plus massive que jolie. A l’intérieur, 4 grands vitraux contemporains de 80 m de haut forment une croix à travers laquelle passent quelques rayons lumineux. C’est finalement très sombre, et si grand qu’on a du mal à se recueillir.

Ce qui est amusant, c’est qu’elle est juste à côté des immeubles de Petrobras et de la Banque Nationale… 3 pouvoirs côte à côte, chacun avec son style propre.

L’un des plus anciens monastères du Brésil a été fondé en 1590, le monastère Sao Bento. Il faut le trouver, au sommet d’une colline, entouré par des parkings et des immeubles… L’art baroque du Brésil s’y épanouit pleinement, des moulures, des dorures, du bois… c’est à voir !

Les églises et lieux de culte sont très nombreux à Rio, je n’ai pas tout noté ni recensé, mais voilà aussi quelques photos prises au hasard, au détour des rues.

Nous avions très envie de faire un tour avec le tramway jaune qui passe sur les arcs de Lapa. Il avait été fermé, mais à la demande des habitants qui l’utilisaient, il a rouvert. Sauf que nous sommes arrivés trop tôt le matin, donc il fallait attendre plus d’une heure. Le nombre limité de places à l’intérieur, la longue file d’attente et la chaleur ont eu raison de nous, nous avons renoncé. Nous sommes donc partis à pied vers l’escalier Selaron. Nous avons admiré les arcs de l’aqueduc de Lapa d’en bas, et c’est à ce moment là que le tramway est passé (plus tôt que prévu, donc…)

L’escalier est en réalité un passage public de 215 marches que le chilien Jorge Selaron a recouvert de plusieurs milliers de carreaux de faïence. C’est très coloré, et de nombreux carreaux viennent de pays différents, donc on peut jouer à les regarder individuellement pour lire les messages, leur origine, etc. Là aussi, entre le monde, la chaleur, et la sécurité qui n’est pas réputée être la meilleure, nous ne nous sommes pas attardés. Mais je ne doute pas que vous verrez des images lors des reportages pendant les JO, c’est photogénique !