Chine: Pingyao : Raise The Red Lantern

Poursuivons notre voyage en Chine, après Pékin, la Grande muraille, direction Pingyao : Raise The Red Lantern, en référence au film tourné dans ces murs, Épouses et concubines.

De Tayuan à Pingyao

En 3H de TGV depuis Pékin, on arrive à Tayuan. L’immense gare est flambant neuve, ultra moderne, il n’y a même pas encore de parking. La ville est grise, la pollution forte. Les immeubles d’une trentaine d’étages ne rendent pas le paysage inoubliable. C’est l’industrie houillère qui fait vivre la région. La route que nous suivons vers Pingyao est empruntée quoitidiennement par 10000 camions chargés de charbon. Ils se dirigent vers les centrales électriques. Tout le long du trajet, le paysage est gris, poussiéreux, c’est triste ! Après des kilomètres, on entre dans une zone agricole, avec des champs de maïs à perte de vue, et des serres géantes.

Autrefois située au croisement de la route de la soie et de la route du thé, la région était très riche. C’est ici qu’avaient été créées les premières banques du pays. La révolution culturelle est passée par là, il ne reste que des traces très usées des richesses passées. Nous avons fait une escale dans le village de Qixian. Honnêtement, c’est l’un des endroits les plus pauvres visités lors de notre circuit. Les façades délabrées, les maisons mal entretenues… contrastent bien avec la richesse passée de cet endroit.

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Pingyao, côté touristique, raise the Red Lantern

La ville

Nous avons poursuivi jusqu’à Pingyao. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, cette ville est entourée de hauts remparts, et un grand nombre de demeures traditionnelles ont été conservées. Le décor est le même que celui du film Epouses et concubines (bien que ce film ait été réalisé dans un autre village de la région). La disposition des rues, ruelles, maisons et temples reflète l’organisation des dynasties Ming et Qing. C’est-à-dire des demeures autour d’une cour rectangulaire et un ensemble très quadrillé.

Les maisons

La ville a été un centre financier pour toute la Chine jusqu’au début du XXème siècle, les richesses se sont accumulées ici. On peut visiter la banque Rishengchang, dont le nom signifie «la prospérité à chaque lever de soleil», ancêtre de la banque moderne chinoise, fondée en 1823. Ce lieu, devenu musée, est l’occasion de découvrir l’intérieur des maisons traditionnelles. Les chambres, le mobilier son typiques. On peut toucher du doigt les innombrables règles et conventions qui ordonnaient la vie de chacun. On découvre le salon de réception là où le banquier donnait de l’opium aux invités pour détendre les conversations…

Les petits pieds

Chacun peut admirer ou s’éffrayer devant les souliers des femmes dont on avait bandé les pieds. Il faut savoir que les Chinois aimaient les femmes aux petits pieds, plus petits que ceux de mon fils de 5 ans, et ces femmes devaient rester à la maison car elles avaient du mal à marcher. Si j’ai bien compris, l’idéal féminin de l’époque avait de petits pieds et les fesses…volumineuses…

Les chambres étaient petites, séparées de la pièce principale par une cloison de bois. Notez au passage les lits très particuliers qui sont en briques et qui peuvent être chauffés par en-dessous pendant l’hiver. Notre chambre d’hôtel était d’ailleurs typique de ce point de vue : un matelas sur un lit unique et large en briques. Fermeté garantie, promiscuité également. Si vous avez vu Epouses et concubines, notez que nous n’avons observé nulle part de chambre aussi grande que dans le film, même pas pour les concubines de la cité interdite de Pékin.

Les temples

Parmi les monuments à visiter,  le Temple des dieux de la cité, un temple taoïste, est l’un des mieux conservés de Chine. Il est considéré comme un grand tribunal spirituel. Il abrite entre autre de nombreuses statues décrivant l’enfer, le paradis et le jugement dernier (c’est taoïste, ça ???). L’architecture est soignée, les toitures ornementées de vert et de bleu sont très jolies. De nombreux rubans rouges attestent de l’intense activité de prière qui s’y déroule.

Le Temple de Confucius est le plus ancien de Chine. Il a été restauré et n’est ouvert au public que depuis 10 ans. C’est un vaste endroit très paisible, où l’on peut profiter de l’ombre et du calme. On vient y  taper 6 fois dans la grande cloche moyennant quelques yuans, etc… Les 36°C ce jour-là nous ont malheureusement fait capituler.

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A ce propos, notre hôtel était une vraie copie de la maison d’Epouses et Concubines, et les chambres, à l’ancienne, abritaient un lit typique:

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Pingyao, côté « vivant »

Une zone piétonne permet de marcher facilement d’un site à l’autre. Chaque pas de porte accueille une boutique ou un restaurant. Sans surprise, les tableaux de Mao sont très fréquents. Évidemment, côté nourriture, les spécialités locales sont les nouilles coupées et les nouilles à l’avoine, toujours mélangées dans des soupes aux saveurs variées.

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Le classement à l’Unesco a permis de maintenir l’endroit en excellent état sans transformer la ville en musée. En sortant de la zone piétonne (oui, nous sommes de vrais aventuriers), on peut voir les habitants vivre, s’asseoir et discuter, jouer sur les trottoirs… sans se soucier des touristes.

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Finalement, c’est surtout le soir que la visite devient intéressante, quand les lanternes rouges s’allument. C’est le moment où les gens sortent pour dîner ou faire quelques courses. L’ambiance est assez joyeuse et détendue, et les lumières jolies.

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Rédigé par

anne

" Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
 

Saint Augustin