La tour Eiffel dans le brouillard

La Tour Eiffel dans le brouillard et autres expériences.

Puisque j’étais à Paris pour voir l’exposition Chtchoukine (à lire ici si vous n’avez pas vu), j’en ai profité pour aller voir d’autres expositions. Je n’avais pas particulièrement de plan de route. Mais en attendant l’ouverture de la fondation Vuitton, j’ai discuté avec une femme qui m’a dit être « member of the board » d’un musée new yorkais, le New Museum of Contemporary Arts (oui, je suis entrée en VIP, je vous l’ai dit 😉 ). Elle passait 3 jours à Paris pour des repérages. Et elle était particulièrement enthousiaste sur la Carte Blanche Tino Sehgal (j’y étais allée la veille, l’occasion pour moi de voir La Tour Eiffel dans le brouillard) et pour l’expo Cy Twombly. Donc, sur ses conseils, je suis allée à Beaubourg.

La tour Eiffel dans le brouillard
La tour Eiffel dans le brouillard

Magritte, La trahison des images.

Cette exposition est clairement victime de son succès. J’ai fait une heure de queue pour avoir les billets, et presque autant pour accéder à la salle au dernier étage. Si tout le monde connaît « Ceci n’est pas une pipe », on sait peut être moins que Magritte était passionné de philosophie. Une centaine d’œuvres, tableaux et dessins sont présentés avec la philosophie comme fil conducteur. On découvre donc des tableaux de mots, d’images, l’allégorie de la caverne, et les divers rideaux. J’avoue qu’il y avait tellement de monde devant chaque œuvre que je n’y ai pas pris un grand plaisir. Tout de même, j’ai bien aimé voir « en vrai » quelques œuvres et les lettres présentées en vitrine. Voilà quelques tableaux, pour ceux qui n’iront pas à Paris.

Cy Twombly.

Soyons honnêtes, je n’en avais jamais entendu parler. Et si cette personne ne m’avait pas conseillé l’expo, je n’y serais même pas allée.

Il s’agit d’une rétrospective des 60 ans de carrière de cet américain. 3 grandes parties sont identifiables. Dans la 1ère, les tableaux ont été faits après l’assassinat du président Kennedy. C’est assez violent, les toiles sont maltraitées… parfois, on dirait des graffitis, mais c’est illisible. Bref, je n’ai pas du tout été touchée, on pourrait croire que le travail porte surtout sur les rythmes d’écriture, mais mon œil « d’apprentie-calligraphe » n’a pas réussi à identifier ce rythme…

Une 2ème partie s’intéresse à l’Illiade et aux dieux grecs. Là encore, des « textes » vraiment sans soin qui m’ont laissée sur ma faim.

La dernière partie, plus récente, est réalisée sur d’immenses toiles, avec de grandes fleurs en couleurs. A part la taille vraiment imposante des toiles, je n’ai pas été émue. Si bien que j’ai pensé qu’il serait plus amusant de prendre en photo les gens devant les tableaux. Je vous laisse lire la circonspection dans les attitudes (ou en tout cas, celle qu’il m’a semblé y trouver).

Bref, je n’ai pas tout compris, je crois…

Brassaï

En revanche, au sous-sol, une mini expo présente des photos prises par Brassaï. Des photo en noir et blanc de murs parisiens dans les années 50, couverts de graffitis. Simple et beau, là, je me suis régalée.

Une vraie expérience: La carte blanche à Tino Sehgal au Palais de Tokyo.

J’ai lu certaines critiques disant que l’expo Cy Twombly leur avait donné l’impression d’avoir vécu une expérience. Moi non. En revanche, il y avait une véritable expérience à vivre au Palais de Tokyo avec la Carte Blanche à Tino Sehgal.

Ceux qui connaissent l’artiste savent de quoi il s’agit. Pour les autres, c’est une surprise. Là aussi, la queue était longue. Mais j’avais un coupe file. Heureusement, car mon avion avait une heure de retard à cause du brouillard (vous avez vu la Tour Eiffel?), donc il me restait peu de temps avant la fermeture. Parce que bien sur, j’arrivais à Paris le dernier jour de cette exposition.

Pas de tableau, de sculpture, non. Aucune « œuvre » au sens classique. Mais des rencontres, des contacts, des questions. Dans l’immense Palais de Tokyo, des artistes, vêtus comme les visiteurs, qui allaient et venaient. Puis qui s’arrêtaient et se mettaient à chanter, avant de reprendre leur danse ou leur marche. Une autre salle présentant un film. Une autre encore était plongée dans l’obscurité. Il en sortait des chants, et une vibration incroyable puisque les artistes s’exprimaient dans le noir. Dans la pièce la plus prisée, celle pour laquelle la queue était longue, 30 minutes pendant lesquelles les artistes venaient vers vous pour vous poser des questions assez philosophiques. Bref, rien de photogénique, mais une magnifique expérience

J’ai donc vu la tour Eiffel dans le brouillard, puis vécu d’autres expériences intéressantes dans les musées parisiens cet hiver. Et vous, avez-vous de belles expériences « muséologiques » à partager? Connaissiez-vous Cy Twombly? Tino Sehgal?

Rédigé par

anne

" Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
 

Saint Augustin